Le trading discrétionnaire

Maîtriser l’Art de Trader avec Perspicacité

Le trading discrétionnaire se définit par opposition au trading automatique : c’est le trader qui décide de passer ses ordres manuellement, selon ses règles de trading préalablement fixées. Le trading discrétionnaire représente l’essence du trading personnel, où chaque décision d’investissement et chaque ordre sont le fruit d’une réflexion poussée et de stratégies sur mesure. Découvrez comment progresser par une approche manuelle éclairée, basée sur des principes de trading établis. Keynes en 1936 dans sa théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie : « Une grande partie de nos initiatives dans l’ordre du bien, de l’agréable ou de l’utile procèdent plus d’un optimisme spontané que d’une prévision mathématique« .

C’est un peu l’alphabet du trading : indispensable de le maîtriser avant d’envisager le trading auto.

Comment analyser le marché ?

L’analyse fondamentale

L’analyse fondamentale est cruciale dans le trading discrétionnaire. Elle permet de déterminer la valeur intrinsèque d’un actif pour exploiter les divergences avec le marché. Malgré la complexité et la diversité des méthodes d’évaluation, des opportunités claires existent pour les traders avisés.

Si tu donnes un poisson à un homme il mangera un jour; si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours, proverbe soi-disant africain.

L’objectif, c’est de déterminer la valeur la plus juste d’un actif financier pour identifier des écarts avec sa valeur boursière et ainsi jouer la différence. ça a l’air scientifique mais seulement de loin parce que tous les experts n’utilisent pas les mêmes méthodes d’évaluation et les mêmes ratios, sans parler de leur pondération. Pour un trader particulier, il semble difficile de rivaliser en la matière avec les équipes d’analystes financiers des intervenants institutionnels qui vont former le consensus qui in fine fera probablement coller leurs estimations et le cours. Trop de facteurs entrent en jeu, de l’actu de l’actif lui-même à son secteur, de l’environnement général, de la météo boursière, … Malgré tout, il est possible d’identifier les écarts les plus importants sur les actifs les plus larges. Par exemple début 2006, l’analyse fondamentale disait assez lisiblement que le CAC était manifestement sous-évalué en dessous de 4200 et que probablement il irait vers 5000. Juin 2017, inversement, le CAC frôle les 5500, la hausse a été continue, importante, les per du marché dépassent largement les moyennes historiques, l’environnement politique se tend aux États-Unis et ailleurs, une correction supérieure à 5% semble probable. Mi-août 2017, le Cac est revenu à 5000, on peut raisonnablement miser sur un retour vers les 5500 même si l’environnement international reste incertain. Là, on voit la difficulté du sujet : conditionnel et pas de mention d’échéance. Cette façon d’investir demande une grande aptitude à s’affranchir des soubresauts CT, de la confiance en soi et la capacité de tenir ses positions et aussi de ne rien faire pendant des mois en l’absence de signal clair.

L’analyse technique

Science avec 4 guillemets autour, vu ses côtés obscurs et occultes, inventée par nos amis japonais pour prévoir l’évolution du prix du riz sur le marché à terme au … 17e siècle. L’analyse technique reste aujourd’hui un outil prédictif puissant, axé sur la psychologie des investisseurs, notamment grâce à son pouvoir autoréalisateur.

Découvrez comment les graphiques et les indicateurs peuvent révéler des tendances cachées.

Son principe est simple : le cours d’un actif est influencé avant tout par la psychologie, les anticipations et même les émotions des intervenants. Tout simplement parce que sa cousine fort éloignée, l’analyse fondamentale, est censée être en permanence intégrée dans les cours -bien qu’il soit amplement prouvé que c’est … faux. Ceux-ci sont donc censés suivre des tendances dues avant tout aux modifications de perception des intervenants qui peuvent être modélisées. Les cours sont représentées par des courbes, des barres, bougies ou chandeliers. Ils passent par des points pivots, franchissent des moyennes mobiles, ferment des gaps, forment des figures. Tout un tas d’indicateurs techniques peuvent être calculés, modélisés, représentés graphiquement, jusqu’à occuper -encombrer- de 3 à 6, voir 7 écrans devant le trader. Ce qui est sûr, c’est que tout le monde ou presque y jette un œil déjà pour l’excellente raison que les méthodes chartistes à la mode ont un pouvoir auto réalisateur qu’il serait idiot d’ignorer : si suffisamment de traders croient en un indicateur, il va par conséquent réagir.

Les types de Trading

Le scalping, l’art de l’instantanéité

Le scalping, extension naturelle de l’analyse technique, se concentre sur des gains minimes mais constants. Explorez comment cette méthode, exigeant rapidité et précision, peut devenir votre alliée.

Le scalping consiste à exploiter sur des toutes petites unités de temps des écarts de cours de l’ordre du tick. Les “tiques” sont certes des petites araignées qui se nourrissent du sang de leurs hôtes mais aussi la plus petite variation que peut effectuer un instrument financier comme par exemple le pip sur le forex, 4e chiffre après la virgule du cours d’une paire de devises (différentiel entre 2 devises comme la paire euro/dollar). Bien entendu, là aussi, il faut une méthode et savoir exploiter des figures chartistes. Le trader s’affranchit totalement des soubresauts du marché. C’est la méthode la plus sûre mais aussi la plus exigeante. Il faut une connexion type fibre, une station de travail puissante, une discipline de fer …

Le daytrading, dynamique et Exigeant

Le daytrading implique des transactions fréquentes au cours d’une journée, souvent amplifiées par le levier. Cette section présente les stratégies pour tirer parti de la volatilité quotidienne sans tomber dans les pièges courants.

Sans surprise, il s’agit d’effectuer des allers-retours peu nombreux dans la journée et le plus souvent avec du levier pour se satisfaire d’écarts de quelques points. Cela demande une longue préparation en paper trading pour identifier des schémas répétitifs et les niveaux à surveiller dans la séance : points pivots, franchissement de moyennes mobiles, agenda économique et boursier du jour. Là encore, les conditions de trading doivent être optimales. L’ami du daytrader, c’est la volatilité (l’amplitude de la variation du cours en séance) du sous-jacent, son ennemi le spread, c’est-à-dire l’écart entre le cours d’achat et de vente du sous-jacent qui correspond à la rémunération du courtier. Il va utiliser des unités de temps courtes, souvent 5 minutes ou 15 minutes. C’est le type de trading le plus prisé des particuliers. L’ennui, c’est que jusqu’à 90% des daytraders perdent de l’argent …

Le swing trading : Capturer les Tendances à Moyen Terme

Le swing trading vous permet d’exploiter les mouvements de marché sur plusieurs jours ou semaines. Combinez analyse fondamentale et technique pour identifier et suivre les tendances porteuses.

Fini le nez rivé à l’écran, là on capte une tendance de moyen terme sur plusieurs jours, semaines ou même mois. A nous, non pas les petites anglaises, mais les unités de temps 4H, journalières ou hebdomadaires. La base des interventions, c’est souvent l’analyse fondamentale mais pas que : l’analyse technique sur des unités de temps longues se révèle souvent d’une efficacité redoutable déjà bien démontrée dans les années 1980 notamment par Stan Weinstein et sa théorie des 4 phases qui repose sur la pente de la moyenne mobile à 30 semaines, l’évolution des volumes de transactions, la force relative d’un actif par rapport à son indice et les lignes de support ou de résistance. Autre méthode très courue, la théorie de Dow du nom de son inventeur qui l’avait décrite vers … 1900. Une tendance haussière se dessine avec des hauts et des creux de plus en plus hauts, inversement pour une tendance baissière. Mais surtout, comme pour les poupées russes, chaque tendance ou vague représente un mouvement d’une tendance sur une unité de temps supérieure. Exemple : si on identifie une tendance haussière en journalier, le sens du daytrading doit être à l’achat et tout repli intraday peut être ainsi exploité sur une unité de temps inférieure (souvent 4 à 6 fois), avec l’avantage de connaître le sens de fond.

Le Capital nécessaire

Le démarrage. Le trading discrétionnaire, comme tout investissement, comporte des risques. Cette section guide les nouveaux traders sur le capital de départ idéal et les stratégies de gestion du risque.

Pour démarrer et apprendre, mieux vaut limiter son premier investissement. La plupart des apprentis traders brûlent leur premier compte, c’est-à-dire qu’un jour ou l’autre, vous recevez un sms ou un appel téléphonique pour vous signaler que votre solde de compte est insuffisant pour couvrir l’appel de marge ou la couverture (perte latente des positions). Sans virement immédiat, les positions sont fermées et le compte clôturé. Sévère mais cela évite au trader malheureux de devoir rembourser une perte supérieure à son K initial. Par exemple, 5.000 à 10.000 euros sont un bon début pour intervenir sur des contrats à 1 euro le point. A noter, les courtiers en cfd sont de plus en plus exigeants sur leurs clients qui doivent disposer de revenus et d’une épargne suffisants.

Vivre de son trading

Apprenez les règles d’or pour une carrière durable en trading, de la gestion des pertes au maintien d’une discipline inébranlable.

Passé ce 1er apprentissage, les choses se corsent : si le trading devient votre activité principale, à vous le douloureux privilège de payer taxes et charges sociales qui vont capter en France environ 50% de vos éventuelles pv. Si vous espérez un revenu de 2500 euros par mois (avant impôt sur le revenu et IS …), il faut donc dégager 2500122, soit 60.000 euros de pv par an … Deux éléments à prendre en compte : moins de 10% de pv par an ne justifie pas la prise de risques du trading alors qu’une gestion patrimoniale élaborée avec des outils modernes (Quantalys, opcvm360) peut arriver à dégager du 6 à 9%. Inversement, viser une performance trop élevée par rapport à son K conduit inévitablement à la catastrophe, du fait que cela suppose d’utiliser un levier important qui s’avérera un jour ou l’autre mortel. La preuve :+ ou – 8% sur le dax en une séance comme cela est déjà arrivé, c’est 8* (nombre de points 1% du dax)*25 (valeur en euro d’un point), soit environ 25.000 euros de perte par contrat … Si on essaie de combiner les deux éléments, 20% de pv peut être une ligne de mire avec pour K nécessaire 300.000 euros. Encore faut-il tenir un rythme de pv quel que soit la tendance boursière … Pas simple et pas étonnant du coup que les traders aguerris préfèrent pour la plupart le confort du salariat bien au chaud dans un hedge fund ou diversifier leurs sources de revenus avec la vente de livres ou de formations ou/et changer d’air vers des cieux plus cléments fiscalement.

Les Principes de survie du trader

Pour survivre en bourse, cf paragraphe ci-dessus, la première règle c’est de gérer ses pertes, le fameux money management et donc d’avoir un levier adapté à son stop loss, celui-ci étant si possible garanti (proposé par IG ou PRT et tous les courtiers). Il faut être capable à tout moment de l’encaisser, cela va de soi. Sa perte maximum par opération ne doit pas dépasser un certain % de son capital, idem pour sa perte journalière, respectivement 1% et 2% semblent raisonnables. La deuxième, la gestion du ratio gains-pertes qui doit être en moyenne supérieur à 2 pour 1, ce qui implique de laisser courir ses gains et de couper ses pertes ; or, naturellement, le trader est enclin à faire l’inverse. Il faut aussi adapter la taille de ses positions à son expérience, monter par exemple en puissance sur une période de 2 ans. Enfin, si on intervient surtout dans un sens, il faut pas hésiter à se couvrir avec l’achat d’options put ou call hors de la monnaie contre le risque de krack haussier ou baissier.

Les 7 erreurs les plus répandues chez les traders particuliers clients d’IG :

Le plan :

avant d’ouvrir sa position, on doit savoir à quel niveau entrer, pourquoi, son niveau de sortie espéré, son stop loss et le plan B si tout part en vrille.

La fixation des stops :

plusieurs méthodes existent par exemple se baser sur la valeur de l’ATR (14) qui exprime la volatilité multiplié par 3 au moment du passage de l’ordre ou encore prendre la valeur la plus basse sur une période donnée (7 jours, 3 jours, …) de l’UT utilisée si on est à l’achat.

La fixation des target profit :

la plus simple, le signal inverse de l’entrée. Autres possibilités : un nombre de points fixes, ou l’écart divisé par 2 entre le max et le min du prix sur une période, l’ATR (14) multiplié par un coefficient supérieur au double du stop, …
Quelques Pièges à éviter

Les premières erreurs :

la bête fausse manipulation, par exemple, acheter au lieu de vendre, se tromper sur la quantité de contrats, enlever la limite au lieu du stop, … des erreurs qui peuvent s’avérer coûteuses voir mortelles si on les combine au suivant …

Le mode espoir :

votre trade aurait du “péter” les scores oui mais voilà il est parti dans le mauvais sens. Pas grave : vous avez raison et le marché a tort, donc vous enlevez votre stop habituel et vous laissez courir en attendant … – en attendant quoi ? c’est bien le problème. Ce qui fait très souvent la différence entre un trader pro et le boursicoteur qui va perdre sa chemise, c’est bien la gestion et l’acceptation des pertes. De nombreux traders en position à un instant T sont en fait des traders en mode espoir qui ont laissé filer leurs pertes et se retrouvent contre le marché.

Le trade d’ennui :

vous surveillez vos niveaux depuis des heures mais rien ne se passe. L’envie vous prend soudain de passer un ordre juste pour voir parce que le graphique a l’air joli, sans avoir préparé ni le niveau d’entrée, ni celui de sortie. Sans surprise, c’est rarement une bonne idée …

L’impatience :

il faut sans cesse avoir en tête la traduction sur l’année de sa progression en cours. Ce qui compte, c’est bien la répétition des petits trades gagnants et pas vouloir chercher le strike monstrueux qui donnerait un % de gain annuel énorme et illusoire. Exemple, pour commencer, un objectif de 10 points jour sur le dax, c’est déjà bien : ça fait 250 euros (10*25 euros le point) par jour, 1000 euros par semaine (250 euros * 5 jours), 4.000 euros de pv par mois, 48.000 euros par an …

L’excès de confiance : *vous enchainez les allers-retours gagnants, pourquoi se limiter à sa taille de positions habituelle et autant profiter de cette bonne série en multipliant les opérations ? C’est terriblement humain et aussi un des piliers de la rentabilité des casinos : les gagnants ont tendance à rejouer leurs gains jusqu’à les perdre et plus …

Les objectifs abracadabrantesques.

Exemple réel glané sur un forum, « Mon challenge : à partir de 2500 euros, gagner 100 000 euros en tradant tous les jours le DAX  » – soit faire +4000% … Tout trader un peu averti sait comment cela va se terminer en très peu de temps : appel de marge et compte fermé …

Les conseils indispensables pour améliorer son trading au jour le jour :

Le trading discrétionnaire est un parcours de constante évolution, demandant patience, apprentissage et adaptation.

Armé des bonnes stratégies et d’une compréhension profonde du marché, chaque trader peut aspirer à la réussite avec du travail et du temps. C’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien (Sénèque).

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